Après Nice, lettre à ceux qui ne veulent pas savoir

Publié le par Centrale à idées

Après Nice, lettre à ceux qui ne veulent pas savoir

 

 

Une nouvelle mais malheureusement pas une dernière fois, notre pays est durement frappé par le salafisme. On dit souvent que l'histoire se répète. La formule est vague, mystérieuse mais a le mérite de mettre tout le monde d'accord. Convaincus et sceptiques se rejoignent pour dire que la situation dans laquelle nous nous trouvons est catastrophique. D'un côté, il y a les morts, silencieux et de l'autre les vivants, bien moins avares en paroles et formules toutes faites. S'il y a une chose que nous pouvons faire pour honorer nos disparus, c'est d'appeler un chat un chat, de nommer clairement le mal qui les a terrassés.

 

Cessons de prétendre que nous ne savons pas à quoi nous avons affaire1! Pour remporter un combat, il est indispensable de « désigner l'ennemi » et cet ennemi n'est pas le terrorisme comme persistent à l'affirmer nos « dirigeants »2. Le terrorisme est un mode opératoire, une stratégie choisie dans le cadre d'une guerre asymétrique menée contre la France et le peuple français. Sachant bien qu'ils seraient balayés en cas d'affrontement ouvert, les salafistes ont recourt au terrorisme qui leur permet d'infliger énormément de dégâts en en subissant assez peu.

 

C'est à un choix de civilisation que nous sommes confrontés et on ne peut s'y dérober au risque de tomber dans l'oubli. Malheur aux vaincus ! Ces mots, anodins aujourd'hui dans notre société paisible, ont fait trembler bien des puissants par le passé. Notre quiétude est derrière nous, nous devons l'acter. C'est l'aboutissement d'un long pourrissement qui s'offre à nos yeux.

 

Notre ennemi est le salafisme. L'un de nos camarades a déjà donné une définition du salafisme et des périls qu'ils nous faisaient courir3. Certains avancent que le salafisme serait totalement étranger à l'Islam, quand d'autres insistent sur la différence fondamentale qui existerait entre une branche quiétiste et une branche politisée violente. Appuyons-nous sur tous les faits tangibles dont nous disposons pour esquisser les réactions possibles face à ce mal.

 

 

De notre politique étrangère

 

 

Depuis le début de la déstabilisation de la Syrie, faussement présentée comme une révolution ou une guerre civile, la diplomatie française a été désastreuse. D'abord sous Sarkozy, il y eut la rupture des relations avec Damas et la fermeture de notre ambassade qui nous a privé d'un relais d'informations précieux sur place. Ensuite, le soutien inconditionnel tant politique que militaire apporté aux composantes dites modérées de la « rébellion » syrienne, au premier rang desquelles feu l'Armée Syrienne Libre, qui s'est avérée n'être ni une armée ni syrienne ni libre...

 

La faute à une mauvaise appréciation de nos intérêts vitaux et à une soumission forcenée à un camp atlantiste chapeauté par les États-Unis. Soumission qui a conduit la diplomatie française à se montrer encore plus agressive que les Américains envers Bachar al Assad ! A cet égard, on se souvient en août 2013 de l'épisode pathétique de Hollande prêt à en découdre militairement avec le régime syrien juste avant qu'Obama ne tire sur la laisse de son impétueux laquais4...

 

Quelques soient les reproches que l'on puisse faire au régime syrien, c'est un acteur incontournable du règlement du conflit et donc de la défaite de Daesh. C'est un régime autoritaire mais laïcisant qui avait entrepris des réformes libérales à la faveur des « printemps arabes ». Les prétendus rebelles modérés ont quant à eux très vite été noyautés par des éléments djihadistes et soutenus logistiquement et financièrement par les États-Unis, certains États du Golfe, Israël et la Turquie, qui rêvent de faire tomber Assad depuis des années. Les différentes factions telles que Jabhat an Nousra, Jaysh al Islam, la brigade Omar al Farouq ou Daesh sont certes concurrentes mais se réclament toutes du même credo salafiste5. C'est à raison que les Russes les ont attaquées indistinctement et c'est ce que nous aurions dû faire.

 

Il est maintenant trop tard pour que la France change fondamentalement la donne sur le terrain. Il nous faudrait pour ce faire déployer des centaines de milliers d'hommes au sol, vœu pieu. Nous pourrions éventuellement fournir de l'armement au régime syrien et procéder à des assassinats ciblés grâce à nos Forces Spéciales, ou cyniquement laisser les Russes faire le travail. La priorité absolue est de rouvrir notre ambassade à Damas et de renouer des contacts étroits avec les services de renseignement syriens qui, comme leurs homologues marocains, nous ont maintes fois avertis du retour d'éléments djihadistes sur notre sol. Redéfinir nos alliances dans cette région est un horizon obligé, eu égard au soutien apporté au salafisme, tant en Syrie que chez nous, par le Qatar et l'Arabie Saoudite. Un pivot stratégique vers l'Iran ou encore le méconnu sultanat d'Oman6 doit être sérieusement envisagé. Tout cela étant dit, nous devons d'abord focaliser notre énergie sur l'ennemi intérieur.

 

 

De notre politique intérieure

 

 

On ne le répétera jamais assez : Tous les salafistes ne partent pas faire le djihad – au sens de la lutte armée – en Syrie ou ailleurs ; mais tous les djihadistes – quelque soit leur nationalité ou leur origine – ont d'abord été des salafistes.

 

Or depuis la tragédie du 13 novembre 2015, quid de la situation générale du salafisme en France ? Combien de Français sont aujourd'hui capables d'en donner une définition précise ? Cette idéologie a-t-elle été criminalisée après modification du code pénal ? Combien de mosquées « d’obédience salafiste » ont été fermées par des préfets ? Huit mois après la tuerie de Bataclan, et, seulement une semaine après le drame de Nice rien de tout cela n'a été fait, et ce, malgré un « État d'urgence à durée indéterminée » de moins en moins perceptible, mais de plus en plus critiqué. En ce mois de juillet 2016, ces questions sont, hélas, toujours posées. Et nous exigeons donc en tant que citoyens contribuables, plus que jamais, des réponses claires de l’État à ce sujet.

 

Pourtant, le lien salafisme-djihadisme (et l'un de ses modes opératoires : le terrorisme) ne devrait aujourd'hui être un secret pour personne. Un remarquable travail journalistique et de ré-information a notamment été mené par le très courageux journaliste d'investigation Alexandre Mendel, auteur de La France djihadiste7, sorti en avril 2016. L'état des lieux – sans appel – a été fait, approuvé et validé par de nombreux spécialistes de la question (à commencer par des personnalités proches des milieux du renseignement), mais totalement ignoré (sinon méprisé) par nos décideurs et l'ensemble de la caste politico-médiatique. Il est bon de souligner qu'il ne s'agit pas ici, comme ce fut le cas sous les régimes nationalistes arabes de Moubarak (Égypte) ou de Ben Ali (Tunisie), de mouvements clandestins menacés par la sûreté de l’État. Alexandre Mendel a parfaitement cartographié le salafisme sur notre territoire, il a livré noms, adresses, chiffres, contenus des prêches et autres propos de haine, etc.

 

Cependant, d'aucuns nous avanceront que le lien entre « salafisme » et « actes terroristes » ne peut pas (sinon ne doit pas) être systématiquement établi, en ce sens qu'il s'agirait souvent d'individus « déséquilibrés » passant à l'acte sous « le coup de la folie », après avoir mené une vie aux antipodes de l'islam le plus rigoriste. Nous leur rétorquerons qu'il s'agit là d'une position de confort totalement irresponsable et d'une grande malhonnêteté intellectuelle. En effet, cela permet d'évacuer la question de « l'idéologie » (le salafisme) qui est à l'origine de ces multiples attentats. Encore une fois, il est absolument nécessaire de faire la différence entre un mode opératoire (le terrorisme) et une idéologie mobilisatrice. Comme toujours si les hommes de mains peuvent, effectivement, être des « déséquilibrés8 », les inspirateurs sinon les commanditaires, eux, sont des individus beaucoup plus structurés et réfléchis, malgré un haut degré de fanatisme. Bien sûr, faire ce constat est beaucoup moins confortable, car il oblige à « nommer l'ennemi » et, en dernière instance, à accepter le conflit, sur notre sol hélas.

 

Toutefois, le rapport de force est clairement en notre faveur et un « État d'urgence » bien employé, doublé d'un arsenal juridique approprié, nous offrent de bonnes marges de manœuvres. En effet selon Alexandre Mendel, le nombre d'individus se revendiquant du salafisme sur notre territoire, et tenant des propos clairement hostiles à notre pays, se situerait (hypothèse haute) aux alentours de 15 000 individus9. Dans un pays laïc comme la France, c'est évidemment déjà trop, mais d'un point de vue policier, sinon « militaire », nous avons encore clairement les moyens de neutraliser ce poison dans notre pays. Et ce d'autant plus que les foyers de radicalisation sont très concentrés et parfaitement identifiés (en Seine Saint-Denis, à Lunel, et dans les Alpes Maritimes essentiellement) avec un risque de « dégâts collatéraux » s'en trouvant amoindri.

 

Des conséquences et des réactions

 


Allons-nous nous diriger vers une dislocation du corps social? Des factions civiles contre d'autres pour des raisons communautaires déguisées sous de fallacieux prétextes religieux?

 

A force de défendre, sans examen de conscience, un culte dont certains coreligionnaires usent et abusent à des fins personnelles bien éloignées des préceptes divins, les Musulmans vont entrer en rupture, qu'ils le veuillent ou non, avec le reste de la société française. C'est le refus obstiné du dialogue qui va nous conduire à des actes forcément extrêmes car non concertés et irréfléchis. A force de ne pas appeler un chat un chat, nous alimentons le ressentiment collectif et mutuel entre des fractions de la population que rien n'oppose véritablement. Tous aspirent - sauf déséquilibre mental persistant - à une vie agréable, à de l'amour et de la joie, avant un trépas qui n'augure rien de certain. On se clive sur des schémas mentaux qui n'ont d'existence que dans les esprits malades, faibles, ou tristes. Ne jetons la pierre à personne. Ne sommes-nous pas tous les héritiers - peu d'entre nous en descendent - des tribus gauloises qui affectionnaient tant la querelle de voisinage?
 

Là où en revanche il est utile de convoquer l'Histoire, c'est pour rappeler que ces luttes intestines n'ont pas leur place dans le combat contre un ennemi mortel que rien ne raisonne. Notre concorde ne voit pas le jour et le pays plonge dans la guerre sociale pour ne pas dire civile. Comment allons-nous distinguer notre ennemi de notre allié10? Si nous sommes en guerre contre le terrorisme islamiste - ce qui ne veut rien dire au passage - comment l'individu moyen apeuré et mal informé va-t-il faire la distinction entre un « musulman modéré » et un « extrémiste » quand les deux se réclament du même Dieu? Il ne le pourra pas, malheureusement pour la majorité silencieuse modérée et pas forcément religieuse. Si la bien-pensance ou l'ignorance empêchent cet individu lambda de faire cette distinction, il sera amené à voir les choses à travers un prisme ethno-racial ; n'en déplaise aux « Charlies », c'est l'aboutissement tragique du « pas d'amalgame » qui, en voulant à tout prix éviter l'islamophobie, créera en retour de la « maghrébophobie »... On ne purge pas une société avec douceur quand on en arrive à ce genre d'extrémité. Tout cela nous amène aux réactions que devraient mettre en œuvre l’État.

 

Admettons que nos gouvernants remarquables par leur impuissance et leur lâcheté exécutive, trouvent un second souffle dans cette situation critique. Ils n’en ont pas pris le chemin ces derniers jours11,tant le déni de réalité est fort chez l'actuel gouvernement, mais la pression des événements amène parfois à des retournements surprenants.

 

Une série de mesures simples à formuler - mais pas forcément à mettre en œuvre - pourraient nous prémunir de prochaines attaques :

 

 

Sur le plan extérieur :

 

  • La reprise des relations diplomatiques avec le régime syrien et de la coopération avec ses services de renseignements dans l'optique de connaître les allers-retours de djihadistes en Syrie12.

  • La livraison d'armes au régime syrien et l'envoi de conseillers militaires.

  • La redéfinition de nos « alliances » au Moyen-Orient en direction de l'Iran et du sultanat d'Oman pour se dégager de l'emprise financière et énergétique du Qatar et de l'Arabie Saoudite.

 

 

Sur le plan intérieur :

 

    • La fermeture administrative des 89 mosquées salafistes recensées par les renseignements généraux.

    • L'expulsion immédiate de tous les imams et prédicateurs salafistes étrangers et la ré-instauration de la double-peine, supprimée par Sarkozy, pour les criminels étrangers. En contrepartie, les actes anti-musulmans devront être sévèrement réprimés, au même titre que les actes antisémites et anti-chrétiens (ces derniers sont de loin les plus courants).

    • L'interdiction du financement de projet de mosquées et plus généralement d'initiatives culturelles/cultuelles islamiques par des mécènes/fondations qataris et saoudiennes (ces projets seraient financés sur la base de dons des fidèles nationaux).

    • La dissolution de l'UOIF, aujourd'hui noyauté par les Frères Musulmans => instaurer une concorde entre l’État et les Musulmans sur le modèle du Sanhédrin13 sous Napoléon (création du fameux « Islam de France »14)

    • La « neutralisation » des 15000 salafistes recensés par les services de renseignements : rétention préventive pour atteinte à la sûreté de l’État avec isolement des détenus de droit commun.

    • Création d'une Garde Nationale à partir de la Réserve Opérationnelle, mobilisable en cas d'affrontement ouvert.

    • Facilitation de l'accès aux armes dans le civil pour les membres des corps constitués (gendarmerie, police, armée) sans oublier une modification des règles d'engagement du feu.

     

     

    Nous n'avons parlé – volontairement – que de possibles réactions étatiques, sans aborder les réactions populaires. Nous estimons en tant que républicains que l’État doit assumer ses responsabilités, période électorale ou pas. Certains nous taxeront de naïfs. Toutefois, c'est la dernière chance que nous laissons à nos décideurs politiques pour nous sortir de l'ornière. S'ils ne font rien ou aggravent les choses, nous Français, leur rappellerons qu'avant d'être des citoyens, nous sommes d'abord un peuple. Nos élites paieront leur forfaiture d'une façon ou d'une autre car comme tout peuple, notre devoir sacré est de défendre notre survie collective, contre qui que ce soit...

     

     

     

    2On pense notamment au Premier Ministre qui a déclaré à la suite de l'attentat de Nice: «Nous faisons face à une guerre que le terrorisme nous livre».

     

    7Alexandre Mendel, La France djihadiste, Éditions Ring, avril 2016

     

    8C'est même une condition indispensable pour se livrer à de tels actes au mépris de sa propre existence et du genre humain

     

    14 Avec éventuellement la promotion d'une lecture ésotérique du Coran et de la Sunna à l'image du soufisme

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    R
    La logique des islamistes, archaïque dans sa simplicité, c’est de dire « nous sommes purs, vous êtes impurs : convertissez-vous, sinon vous ne comptez pour rien ». L’Occident chrétien, éclairé et consumériste répond aux musulmans « vous êtes au fond comme nous, et au fond vous le savez ». Réponse chrétienne (la charité), rationnelle, (démocratie, état de droit, libertés, universalité de la science), et consumériste (mondialisation du libre-échange). La supériorité du système occidental n’est-elle pas sa capacité à subsumer les autres systèmes ? (voir Herbert Marcuse). C’est par le phagocytage (ou par la corruption des esprits ?) que la démocratie libérale a raison de tout ce qui la menace sur son sol. Soft power, hearts and minds, « solidarité », voire « fraternité » : le tout pour dire « vous êtes comme nous, avouez-le ! » Voilà peut-être notre seule arme contre l’islamisme : défendre les religions comme des libertés personnelles, en attendant leur récupération commerciale (halal business, modest fashion, finance soi-disant islamique...), le vrai baiser de la mort.
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    L
    Il me semble que votre vision repose sur le fait que l'Homme est systématiquement intéressé et que tous les conflits peuvent potentiellement se régler par le " doux commerce ". Admettons. Sauf que ce n'est pas le cas de tout le monde et que surtout ça ne suffit pas à faire société, en particulier dans un pays comme la France. Il y a des modèles de société contradictoires par essence, ces modèles ne peuvent coexister sans violence et pour qu'il y ait une concorde, il faut qu'un modèle central soit promu et accepté par la majorité de la population. Ce modèle ne peut pas reposer que sur l'économie et l'intérêt.<br /> Le premier besoin de l'Homme est ce que les grecs antiques appelaient le thymos, c'est-à-dire le besoin de reconnaissance et d'appartenance. C'est le fondement de l'humanité et c'est ce qui, d'une façon monstrueuse, motive la violence des salafistes dont le thymos est l'Islam et l'Oumma. Vous n'en ferez jamais de bons citoyens en leur donnant des crédits à la consommation, c'est une illusion.
    R
    Tout acte d'hostilité vis-à-vis de certains éléments de la communauté musulmane en France serait immanquablement ressenti par cette même communauté comme visant tous les musulmans voire l'Islam (un et indivis). C'est pourquoi on ne peut attendre que des bons sentiments de la "gauche" - le vote musulman est à ce prix.
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    L
    Alors ça veut dire que notre travail d'information n'est pas terminé. Nous en sommes conscient et agissons dans ce sens. Le discours dominant de victimisation d'une large portion des musulmans français ne porte rien de bon en germe, à eux également de faire leur introspection et de mieux choisir leurs porte-paroles. La concorde nationale en dépend.
    L
    Bonjour,<br /> <br /> Merci de vote commentaire, mes camarades et moi voulons justement éviter que tout monde soit jeté dans le même panier comme vous dîtes. Pour cela, il faut agir vite et fermement. Sur les hommes politiques, nous pensons la même chose, d'où notre " avertissement " aux intéressés en fin d'article.<br /> <br /> Bien à vous
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    L
    Il y a eu aussi l'épisode du Grand Sanhédrin sous Napoléon, qui pourrait peut-être nous servir de modèle pour l'Islam en France
    L
    La liberté de culte n'a jamais été contestée en France mais la IIIème République a tout de même imposé à l’Église catholique la séparation d'avec l’État, ce qui était loin d'être évident à l'époque...En fait nous n'avons aucun précédent historique pour mesurer la gravité de notre situation. <br /> La requalification du salafisme en secte, pourquoi pas? Mais l'essentiel c'est qu'il y ait une véritable action étatique contre cette idéologie. Si c'est pour que les salafistes soient aussi peu inquiétés que les témoins de Jéhovah et les scientologues, il faudra trouver autre chose.
    R
    Un problème de fond, il me semble, est lié à la liberté de culte. Ce principe, qui n'a jamais été contesté en France, date certes d'une époque où les cultes en question étaient le christianisme (catholiques, protestants, orthodoxes), et le judaïsme, inoffensifs. Les autres religions étaient peu représentées ou ne réclamaient rien (à noter qu'on n'entend pas les shiites en France). Fermer des mosquées c'est attenter à la liberté de culte : il faudrait donc que le salafisme soit considéré comme une secte, ou alors que la loi évolue.
    S
    Très bel article, je ne peux qu'approuver. Je souscrit volontiers à vos solutions, mais je ne pense pas que notre président Grassouillet Ier y prête attention. Il verra plus facilement l'argent facile du Qatar ou de L'Arabie saoudite. Même si ces derniers arment les tueurs qui sévissent chez nous. <br /> Je pense que nos hommes politiques sont plus préoccupés par leur réélection ou élection que par nos petits soucis quotidiens. Exemple: notre président lors d'une émission certifiait qu'une mosquée salafiste remuante venait d'être fermée à Brest. FAUX!<br /> Le souci comme vous le signalez, est que tout le monde risque d'être jeté dans le même panier.
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    L
    Le terrorisme islamiste est un mode opératoire du salafisme (dans sa forme guerrière). Les deux sont liés, c'est un fait. Mais le salafisme est avant tout une conséquence du communautarisme. Or ici nous n'avons proposé que des solutions répondant à l'extrême urgence de la situation (plus de "répression que de prévention" si vous voulez). Mais sur le plus long terme, il faudra s'attaquer au communautarisme (du moins freiner son développement), qui est le terreau du salafisme. Lui-même (le communautarisme) conséquence d'une immigration massive incontrôlée et de l'échecs de l'assimilation républicaine (les deux voulues par nos élites).